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La liberté syndicale – Outil fondamental d’exercice des droits collectifs et individuels

Aujourd’hui, la moitié de la population mondiale ne dispose pas de la moindre liberté syndicale, sans laquelle la mise en œuvre des droits fondamentaux de défense des intérêts moraux et matériels des travailleurs ne peut être effective. D’autant que même là où cette liberté syndicale est inscrite dans la loi, elle est appliquée de façon très inégale.
C’est au cours du 19ème siècle que les échanges d’idées autour de la liberté des travailleurs se font les plus vifs et traversent le monde ouvrier. Les travailleurs s’organisent, comme le proclame la 2e internationale fondée en 1889, pour se sentir mieux assurés de leur force. Ils veulent affirmer leur dignité en tant que travailleurs, ce qui fait naître au fil du temps un certain nombre de tensions dans les partis politiques et de la peur dans les pouvoirs en place craignant la révolution.

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La grève : cet instant disruptif universel

Débattue à la fois sur ses formes et ses finalités, la grève est perçue comme une caractéristique identitaire qui reste disputée, discutée au sein même des travailleurs. Il y a plusieurs façons de concevoir la grève : la grève locale sur un sujet et un domaine précis afin d’introduire des négociations contractualisées et la grève générale, ce « mythe » mobilisateur dépeint par Jaurès et Sorel, ce vers quoi, dans un mouvement de lutte historique, on imagine que peut aspirer l’intégralité de la classe ouvrière. Ces deux formes, grève contractuelle, élément de démonstration de la force de la classe ouvrière dans un pays démocratique et grève comme élément de révolution, visent à peser pour établir de nouveaux droits et même influer sur les lois régissant un pays, souvent en opposition des tenants du pouvoir. La grève reste l’arme ultime devant l’absence ou refus de négociations.
D’ailleurs, l’histoire de la grève est émaillée de répressions et de drames, à l’image de La Commune de Paris ou de Courrières, mais aussi d’avancées structurelles et symboliques comme la création d’organismes sociaux, de caisses de solidarité et de mutuelles de même que l’origine du 1er mai aux USA pour instituer en France « une journée de manifestation ».

En s’intéressant à l’histoire des grèves en France, on peut noter qu’elle ne résonne pas de la même manière, ni par leur organisation ni par leur finalité. De plus, toute une série de professions sont, soit hors de cette pratique directe (artisan, profession libérale), soit sur un droit plus récent comme les étudiants et les fonctionnaires notamment sur le droit de se syndiquer. Privés de droit ou dans l’impossibilité d’organiser des actions, certains secteurs ont développé d’autres modalités, s’organisant au travers de mouvements de protestations libérales. Ces actions restent néanmoins inscrites dans la même démarche : être l’empreinte d’une action intégrante et essentielle à une identité collective.

À ce jour, le droit de grève est criminalisé dans 85 % des pays étudiés par la CSI*, affirmant que les autorités ont brutalement sanctionné les actions collectives des travailleurs exerçant leur « droit de grève ». Ils ont souvent été pénalement poursuivis et ont été victimes de licenciement sommaire. Dans le monde, les organisations syndicales – se revendiquant de la liberté d’association – ont vocation à développer et à inciter aux libertés d’opinion et d’expression. Ces actions sont fortement réprimées dans les régimes totalitaires, dictatoriaux et autoritaires. Le syndicalisme est alors « démantelé » par tous les moyens (y compris « légaux ») afin que celui-ci ne puisse promouvoir une liberté qui pourrait susciter une émancipation populaire contre les régimes en place.

Négocier collectivement : obtenir de nouveaux droits et ériger des remparts

Les négociations collectives dont dépendent aujourd’hui majoritairement les relations de travail (employeurs/salariés) n’ont pas toujours été bien accueillies par le patronat. Dans la plupart des pays développés, compte tenu du coût collectif des conflits sociaux, patronats et syndicats de salariés ont inversé au cours du XXe siècle le rapport qui plaçait le conflit comme phase préalable de la négociation. Le conflit ouvert est devenu moins fréquent, réduit aux situations où les acteurs ne trouvent pas de solution par la négociation s’éloignant peu à peu de la conflictualité, pour devenir le mode dominant de construction des règles du jeu. Ce nouveau mode tend à dissoudre au profit du patronat le rapport de force espéré par le syndicat.

La négociation collective d’entreprise conçue comme un processus établi reposant sur un engagement mutuel des parties se met en place plus largement avec l’arrivée des lois « Auroux » en 1982, qui ouvrent une faille dans le système conflit/négociation et font de l’entreprise le niveau pertinent de la négociation collective. Mais au moment même où les entreprises engageaient ces politiques, elles ont été déconstruites par un ensemble de phénomènes cumulés.
Les grandes entreprises ont effectué un virage important : celui de nouvelles organisations de travail fondées sur la création d’unités autonomes disposant de petits effectifs, orientées et pilotées par le marché. Les activités estimées comme non stratégiques ont été externalisées et la sous-traitance s’est développée, déconstruisant la logique antérieure du marché interne du travail. Et le couperet tombe : le développement des groupes d’entreprises, y compris pour des unités de petite taille, révise les conditions d’élaboration de la négociation collective. Il s’en suit qu’à l’intérieur d’un collectif de travail, on découvre que cohabitent souvent des salariés appartenant à des filiales d’un même groupe ou à des entreprises différentes et qui ne relèvent pas de la même convention collective. Cette transformation de modèle d’entreprises modifie considérablement l’approche syndicale qui doit synthétiser de façon collective des intérêts voulus antagonistes.

La loi de 2008, mettant fin à la présomption irréfragable des cinq grandes confédérations syndicales (CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC) et modifiant la représentativité syndicale a eu pour effet de diluer davantage « le poids » collectif des travailleurs. Plus récemment, la loi El Komhri et les ordonnances Macron viennent porter un coup de plus aux syndicats, l’exercice des mandats couplé à la perte de proximité avec les salariés engendrée par les nouvelles organisations et formes du travail rendent l’échange et la rencontre pour s’organiser puis débattre bien plus difficile. L’intensification des formes d’emploi et du nombre de salariés en contrat à durée déterminée ou en intérim disloque le champ antérieurement couvert par la négociation collective. Cette situation nous interpelle puisqu’elle réduit la protection juridique d’une partie de ces travailleurs, en les privant d’interlocuteurs en matière de négociation et de dialogue social.

Le droit, qu’il soit individuel ou collectif, ne s’use que si on ne s’en sert pas. Dans le mouvement actuel de transformation des entreprises, du marché de l’emploi et du cadre législatif, la capacité d’action des syndicats se trouvent entravée, alors que les enjeux collectifs se complexifient. Mais une chose est sûre, rien n’est jamais acquis ni perdu d’avance. Le syndicat saura trouver réponse aux maux actuels.

* Indice CSI des droits dans le monde 2020

Assistant social à La Poste. Un métier en manque de reconnaissance

S’il est une profession dont on parle finalement assez peu à La Poste, c’est bien celle des assistants sociaux. Ce métier, si particulier, est pourtant un acteur et un témoin important des évolutions de notre entreprise et de ses conséquences sur son personnel.

Alors que les mutations techniques et sociétales se traduisent par des risques et des besoins sociaux en nette augmentation, la place donnée aux assistants sociaux à La Poste devrait faire consensus. Or, en diminuant leur nombre et en ne leur donnant pas plus de moyens, la direction risque de les fragiliser.

Des acteurs pourtant essentiels

Pour comprendre leurs enjeux, il suffit de consulter la fiche de poste. L’assistant(e) social(e) doit, en s’appuyant sur un éclairage et des connaissances spécifiques :

  • Apporter une aide psychosociale
  • Contribuer à l’observation sociale développée à La Poste
  • Développer l’expertise sociale
  • Prévenir les risques psycho-sociaux
  • Contribuer à l’accompagnement des changements

Il est notable que la fiche de poste positionne les questions d’organisation et d’environnement du travail en dernier. Nous serions tentés d’y ajouter par exemple l’accompagnement des personnels dans le cadre des réorganisations et des suppressions de poste, des mobilités…

Cet accompagnement englobe également l’ensemble des cadres, en souffrance ou non, exposé à de nombreux risques en ces périodes de tensions.
Sans oublier que le champ d’action des AS s’étend dans des domaines où le management trouve ses limites et est parfois, voire souvent, inopérant.

Un métier à valoriser d’urgence !

Le constat est simple : La Poste, contrairement à d’autres entreprises, peine à recruter voire même à conserver ses AS. Le turn-over, les arrêts de travail, les démissions témoignent bel et bien des difficultés qu’ils rencontrent.
Or, La Poste vient de redéfinir les portefeuilles des AS en les passant de 900 agents à 1 100 au maximum ! Vont-ils pouvoir tenir le cap vu la multiplicité et la complexité de leurs tâches ? Au vu de la crise sanitaire qui pourrait devenir une crise économique pour les plus fragiles, pourront-ils répondre à tous les besoins à naître ?

Pour FO Com, si La Poste veut conserver ses AS, elle doit les entendre en matière d’évolution professionnelle en leur permettant d’accéder à l’échelon supérieur (groupe A) et en effectuant un rééquilibrage salarial puis en permettant une évolution des salaires. À l’instar des personnels Infirmiers Santé au Travail (IST), pourquoi ne pas leur reconnaître le statut d’Assistant Social du Travail (AST) au regard de leur formation BAC+3, de leurs compétences d’expert, de leurs missions spécialisées en entreprise ?

Face à des pratiques managériales intrusives, il est temps de rappeler la déontologie liée à l’exercice de cette profession réglementée avec un secret professionnel et une confidentialité qui doivent être la règle.

Pour FO, il est temps de prendre conscience des enjeux de cette profession et de valoriser les acteurs sociaux en entreprise au même titre que les fonctions opérationnelles. Cette reconnaissance ne peut se faire que par des mesures concrètes.

Alors, écoutons les assistants sociaux, et donnons-leurs les moyens de bien faire leur métier social au moment même où tous les postiers en ont le plus besoin.
La confiance en l’avenir est à ce prix.

Fatigue, stress, angoisse, triste réalité pour de nombreux agents à La Poste. L’action syndicale comme réponse

Suite au questionnaire « Santé au travail » effectué de décembre 2020 à février 2021, 408 postières et postiers nous ont répondu sur les effets de la pandémie dans leur quotidien. Nous les remercions d’avoir pris part à cette enquête et il est temps maintenant d’en tirer un bilan.
Même si les réorganisations successives et les conditions de travail sont monnaie courante chez les postiers et que nous connaissons les conséquences désastreuses sur la santé des agents, la pandémie n’a fait qu’accélérer l’évolution de nombreux indicateurs.

La culture des objectifs productivistes perdurant ainsi que les comportements liés à l’affichage de bons résultats à tout prix entraînent de facto des dérives à l’opposé de la préservation de la santé mentale et physique des agents. La Poste ne prend pas de mesures fermes à la hauteur de la crise sanitaire que nous traversons depuis plus d’un an. FO Com ne peut que recommander à tous les postières et les postiers de se protéger, en prenant les initiatives appropriées à la préservation de leur santé, de celle de leurs collègues et de leur entourage, cela étant même une obligation du Code du travail. La prévention n’est pas qu’un objectif, elle doit faire partie intégrante de la culture managériale, à tous les niveaux de l’entreprise.

Dans tous les cas, les représentants syndicaux locaux FO Com sont là pour défendre les personnels, porter haut et fort leurs besoins et exigences.

La dépendance – un enjeu actuel, une inquiétude pour demain ?

La pyramide des âges parle d’elle-même : La France vieillit. Les plus de 75 ans représentaient 9,5 % de la population en 2019 contre 6,6 % en 1990. Cette progression s’intensifiera avec le vieillissement de la génération du baby-boom. L’Insee projette leur part à 12,20 % d’ici 10 ans et à 16 % en 2050.

Un autre élément s’ajoute à ce constat : nous vivons plus longtemps ! Or, si l’espérance de vie des français est parmi la plus élevée en Europe, ce n’est pas le cas de l’espérance de vie en bonne santé. En 2018, l’espérance de vie en bonne santé se situe à 64,5 ans pour les femmes et à 63,4 ans pour les hommes alors qu’en 2004, les chiffres étaient respectivement de 64,3 ans et 61,5 ans. Cette dernière a augmenté plus vite pour les hommes que pour les femmes. Ainsi, comparée à d’autres pays européens : à 65 ans, une femme française peut espérer vivre encore près de 23,7 ans, mais seulement 10,6 ans en bonne santé contre 16,6 en Suède, 12,4 en Allemagne ou 11,9 au Danemark.

Du fait de la démographie, le nombre de personnes âgées concernées par la dépendance va s’accroître inéluctablement. D’ici 2030, la France devrait compter en plus, chaque année, 20 000 personnes âgées en perte d’autonomie et cela malgré les progrès en matière de prévention ou de soin. Le nombre de seniors en perte d’autonomie devrait atteindre les 4 millions en 2050 soit une hausse de près de 40 % comparée aux données de 2015.

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Des moyens insuffisants

Aide à domicile, personnel médical et effectifs dans les EHPAD, structures d’accueil, etc. Un secteur d’activités qui recrute difficilement mais qui est pourtant une des clés majeure permettant l’accompagnement des personnes en situation de dépendance. Sans ces femmes et ces hommes, difficile de peindre un tableau rassurant. Dans son dernier rapport publié le 22 juin 2019, l’Organisation de la Coopération et du Développement Économique (OCDE) place la France en mauvais élève. En 2016, seulement 2,3 salariés sont dédiés à la dépendance pour 100 personnes de plus de 65 ans, contre 5 salariés pour 100 personnes en moyenne dans les 28 pays étudiés. À ce propos, l’OCDE préconise à la France d’augmenter de 90 % ses effectifs d’ici 2040 pour affronter ce boom de la dépendance, soit 200 000 travailleurs de plus en 20 ans !

La réalité est plus qu’inquiétante. Les métiers du grand âge souffrent d’un manque immense d’attractivité. En cause ? Le temps partiel subi, la faible rémunération et la pénibilité physique et psychologique des tâches à effectuer. Les cadences infernales dénoncées par les personnels, les obligeant à réduire les temps d’accompagnement et/ou de soins, expliquent aussi ce déficit structurel des effectifs.

Actifs, des aidants familiaux en grande difficulté

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Près de 5 millions d’actifs prendraient soin d’un enfant, d’un parent, d’un proche malade ou en difficulté. La reconnaissance de la situation des aidants familiaux dans l’entreprise s’améliore mais face aux futurs besoins, un salarié sur quatre serait aidant familial en 2030, il sera nécessaires de prendre de nouvelles mesures. Pourtant, la contribution des proches aidants pour la société est valorisée à 11 milliards d’euros par an d’économies (Source : Laboratoire d’économie et de gestion des organisations de santé de l’Université Paris-Dauphine).

Pour un salarié-aidant, mener de front vie professionnelle et personnelle peut vite se transformer en parcours du combattant, à tel point que beaucoup finissent par s’épuiser. Même si certaines entreprises – notamment des grands groupes – se sont mobilisées doucement, il faudrait que certains droits relèvent de dispositions d’État pour favoriser l’équité entre tous les actifs aidants. La création d’un décret relatif au congé de proche aidant en 2016 est intéressante mais malheureusement peu adaptée en termes de souplesse, sauf si un accord d’entreprise vient en permettre le fractionnement.

Cette part conséquente de la population active des aidants est à surveiller de près. Les risques majeurs (surmenage, solitude, dépression et pertes financières) peuvent les plonger dans une spirale infernale, mettant à leur tour leur santé et leur autonomie en danger. Pour prévenir ces risques, il est souvent envisagé dans les entreprises des dispositifs basés sur le principe de solidarité. Mais selon une étude menée par le baromètre Occurence pour la Mutuelle Générale, si les salariés se disent massivement favorables à ce type d’entraide au travers de dispositifs, très peu sont prêts à y contribuer personnellement. 30 % seulement estiment que c’est de leur responsabilité de s’engager alors que le ressenti serait que 93 % se disent « dans un bon état d’esprit » si leur entreprise mettait en place une telle politique.

Projet de loi « Grand âge et autonomie », financement de la 5ème branche : c’est loin d’être réglé !

Face aux attentes fortes et légitimes que représente le sujet de la dépendance, le futur projet de loi « Grand âge et autonomie  et, au-delà, le financement de la 5ème branche vont-ils devenir les victimes collatérales du Covid-19 ? Alors que le rapport Libault évaluait à partir de 2024 le besoin de financement supplémentaire de la dépendance à 6,2 milliards d’euros par an et à 9 milliards dès 2030, la loi du 20 août 2020 « dette sociale et autonomie », instaurant une 5ème branche de la Sécurité Sociale dédiée à la perte d’autonomie, n’a prévu d’ajouter que 2,3 milliards dès 2024 ! Des mesures pourraient être adoptées dans le cadre des lois de finances afin de garantir la viabilité de cette branche et couvrir ce risque dans le temps.

Cette 5ème branche de la Sécurité Sociale posée dans le PLFSS 2021, prévoit d’en confier notamment la gouvernance à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Mais ce premier pas est loin d’être une avancée. En effet, la CNSA a en son sein une myriade de représentants d’associations alors que les confédérations syndicales ne disposent que d’un demi-strapontin. En opérant ainsi, le gouvernement contourne la gestion paritaire pour, au bout du compte, garder la main. De plus, la CNSA gérerait aussi, entre autres : les prestations d’invalidité, les allocations relevant de la branche famille comme l’enfance handicapée, les prestations d’État comme l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA). En fait, il s’agit d’un transfert massif de compétences de la Sécurité Sociale ou de l’État vers ce nouvel organisme.

Pour FO, même si une première pierre est posée, cela reste insuffisant au regard de l’importance et de l’enjeu relatifs à la dépendance. La gestion du nouveau dispositif doit revenir à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, qui est aujourd’hui le principal financeur de la prise en charge actuelle. Cette mesure permettrait aux assurés d’avoir une meilleure représentation, avec une gouvernance spécifique, comme c’est le cas de la commission des ATMP (accidents du travail et maladies professionnelles).

Si nous déplorons la lenteur de la législation sur ce sujet, nous serons vigilants sur la création et le financement de cette nouvelle branche afin qu’elle ne soit pas qu’un effet d’annonce. Nous en avons assez des réformes régressives successives. Pour une fois qu’un sujet majeur est pris en considération, autant aller jusqu’au bout et avec diligence.

Concernant le financement, la couverture de la perte d’autonomie pourrait se faire par le biais d’une cotisation spécifique portant sur les salaires, les retraites et les revenus financiers. Mais nous n’accepterons pas que ce financement repose exclusivement sur les cotisations des travailleurs et retraités, comme le préconise les premières réflexions sur ce sujet.

Les entreprises sont pour partie responsables via la dégradation des conditions de travail qu’elles infligent avec la fameuse course effrénée à la productivité et à la flexibilité des travailleurs, favorisant la perte d’autonomie à un âge avancé, et même bien avant.

La perte d’autonomie est un enjeu social incontestable et personne ne peut se sentir immunisé face à ce risque. Le prévenir, le prendre en charge financièrement, garantir à chacun le droit de vivre décemment, ce n’est pas juste une question de solidarité mais toute la philosophie, le fondement de notre système de protection sociale.

Activités Sociales à la poste S’engager pour le développement d’offres en faveur des grands enfants de postiers !

L’action sociale à La Poste est déployée en alliant offres associatives et prestations directes. Elle doit pouvoir profiter au plus grand nombre d’actifs et de retraités, avec une attention particulière pour les postiers aux faibles revenus. Les offres sociales doivent être accessibles à toutes et tous, en tout point du territoire.

Un seul mot d’ordre rythme nos actions : améliorer le quotidien de toutes et tous !

Répondre par une offre adaptée aux besoins croissants

La pyramide des âges de la population postale évolue et les besoins des familles ont également changé au fil du temps. L’offre à destination des jeunes enfants est relativement aboutie aujourd’hui : colonies de vacances AVEA à des prix très préférentiels, aides financières pour les vacances, aide à la périscolarité, soutien scolaire, aide à la garde d’enfants…

Parce que les frais engendrés par les études des enfants sont difficiles à supporter pour les familles, pour FO il était devenu nécessaire de développer des aides favorisant l’accès aux parcours scolaires et professionnels des enfants de postiers, afin de promouvoir l’Égalité des Chances ! C’est en ce sens que sont orientées nos actions.

Dès la fin du premier confinement, FO avait revendiqué la mise en œuvre de solutions pour s’équiper en matériel informatique à prix réduits. En novembre la 1ère vente privée de PC reconditionnés à prix réduit a été lancée. Parce que cette opération a rencontré un grand succès, nous veillerons à ce qu’elle soit reconduite.

Nouveauté 2021, une aide au BAFA est lancée. Le COGAS* apporte une aide de 115 à 205 T pour se rendre sur les centres de l’AVEA de Narbonne-Plage (11) ou de Saint-Julien-Chapteuil (43) où se déroulent les formations. Pour les DOM, les enfants de postiers choisiront le centre de leur choix et bénéficieront d’une aide de 150 T.

Très vite, le logement est apparu comme prioritaire

L’offre logement étudiant se développe. Désormais, les postiers bénéficient d’un tarif préférentiel dans la résidence Jacques Restignat à Cachan et d’une aide du COGAS de 75 à 300 T/mois. Un traitement prioritaire de leur dossier leur est offert avec des frais de dossier réduits auprès des résidences Studéa et Twenty Campus. « Toit et Joie – Poste Habitat » propose des logements étudiants à Créteil et les foyers patrimoniaux franciliens de La Poste offrent également quelques places, prioritairement pour les enfants domiens.

Prochainement, un partenariat avec FAC Habitat (80 résidences et 9 000 logements), association loi 1901, sera mis en œuvre : les demandes des postiers seront priorisées et les APL directement déduites de la facture mensuelle.

FO travaille dès à présent sur des solutions pour passer le code et le permis de conduire à prix réduit. Une négociation avec La Poste mobile est également en cours. FO exige aussi l’élargissement de l’offre sport et activités culturelles aux enfants de postiers de plus de 20 ans, dès lors qu’ils sont étudiants.

Nos revendications ont été construites collectivement. N’hésitez pas à nous faire part de vos besoins. Nous les porterons avec détermination !

*COGAS : Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales