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Égalité Femmes/Hommes : pourquoi doit-on encore en parler ?

en dépit des lois multiples sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, nous nous rendons compte que les femmes sont, encore et toujours, moins bien payées. En France, 83% des 33,8 millions de femmes, âgées de 25 à 49 ans travaillent. Même si le principe de l’égalité salariale figure dans le Code du travail depuis 1972, les femmes gagnent toujours 25% de moins que les hommes pour un poste égal, tous secteurs d’activité confondus, et 37% de moins à la retraite. Le quotidien des femmes est toujours marqué par les inégalités salariales, la précarité et les violences sexistes et sexuelles.
l’égalité professionnelle est le thème fort de la Journée Internationale pour les Droits des Femmes qui s’est déroulée le 8 mars 2019. Depuis 1911, les femmes du monde entier ont une journée commune annuelle afin de faire entendre leurs voix. Le 8 mars est reconnu, en 1977, comme une des 87 journées internationales par l’ONU. De tout temps, les femmes se battent pour plus de droits et d’égalité. Cette journée est la journée de leur lutte.
ce combat, fo le partage et revendique depuis toujours l’égalité de rémunération, ainsi que la garantie de la dignité et de la liberté des travailleurs quel que soit leur sexe. C’est pourquoi FO réclame depuis des années une obligation de résultat de l’employeur plutôt qu’une obligation de moyens. La loi de septembre 2018 sur l’avenir professionnel entérine cette demande. Les entreprises devront établir annuellement leur note en utilisant le barème de l’Index Égalité. Les entreprises bénéficieront de trois ans afin de corriger les écarts constatés entre les femmes et les hommes, sous peine de pénalité financière. FO est satisfaite de cette avancée malgré un manquement au niveau des pénalités qui devraient être systématiques.
focom a toujours défendu l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de La Poste et d’Orange. À La Poste, le troisième accord « Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes», signé par FO le 3 juillet 2015, a été prorogé d’une année. FOCom a obtenu de nouvelles mesures dans cet accord, notamment sur la parentalité, la lutte contre le sexisme et les stéréotypes, le respect du temps de travail et de l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Chez Orange, FOCom joue un rôle prépondérant dans les négociations des accords sur le sujet, notamment en termes de rémunération, de carrière et de recrutements.
force est de constater que le sujet sur lequel ces deux entreprises évoluent peu reste le temps partiel. En effet, les femmes sont plus souvent contraintes de prendre un temps partiel. Ce temps réduit au sein de l’entreprise leur permet de gérer plus facilement leur travail et la vie de famille, mais leur permet également des dépenses moindres en matière de frais de garde, ces derniers restant très élevés malgré les aides financières des entreprises.
aujourd’hui, nous déplorons trop souvent que l’entreprise demande aux agents en temps partiel les mêmes résultats qu’aux agents en temps plein. Comment réaliser 100% des résultats en 80% de temps de travail ? Cette pression se ressent sur toutes les femmes en temps partiel. Il est inadmissible que le monde moderne contraigne encore plus les femmes pour l’unique raison qu’elles demandent à accéder au monde du travail.
Il est du devoir des entreprises et de la société de trouver un équilibre entre ces deux vies qui aujourd’hui s’opposent au lieu de s’équilibrer. C’est notamment en ce sens que FOCom revendique systématiquement la prise en charge par les entreprises des cotisations de retraite des temps partiels, comme elles le font pour les TPAS/TPS. Il est tout autant inadmissible que les femmes soient victimes financièrement des choix durant leur carrière. Sachant que les femmes sont majoritaires parmi les bas salaires, FO revendique l’augmentation de ceux-ci. Dans la Fonction publique, les femmes représentent 62% des personnels. Il est donc plus que nécessaire de revaloriser leur point d’indice.
Afin de permettre aux femmes d’évoluer professionnellement, pour FO, augmenter l’indemnisation du congé parental au niveau de l’arrêt maladie pour permettre une parentalité partagée serait une solution, à laquelle pourrait s’associer un allongement du congé paternité à au moins un mois et le rendre obligatoire. Chaque entreprise devrait soulager ses agents en investissant massivement dans les services publics pour garantir le droit à une place d’accueil pour chaque enfant.
cette journée du 8 mars est également l’occasion de rendre hommage aux femmes victimes de violences. Elles en sont victimes quotidiennement partout dans le monde, au travail, dans le milieu conjugal et dans la rue. Les chiffres des violences faites aux femmes sont en hausse : + 22% en 2018. Plus qu’un symbole, l’égalité constitue plus que jamais une PRIORITÉ. Sans cette égalité, il ne saurait y avoir de justice sociale. Et comme le disait si bien Rosa Luxembourg : «Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes ». Alors, toutes et tous, en mouvement !


Une note pour lutter contre les inégalités entre les femmes et hommes
Parmi les mesures phares de la « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018, figure un index de l’égalité salariale que doivent mettre en œuvre les entreprises de plus de 1 000 salariés. Celles qui auront obtenu moins de 75 points devant mettre en place des actions correctives avant le 1er mars 2022 pour redresser les écarts sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à 1 % de la masse salariale.
Lors de la présentation de cette grille de notation par le Gouvernement, FO avait considéré que la démarche constituait une avancée tout en relevant les « failles » du système de notation retenu. Sur une échelle de 100 points, l’absence totale d’écart salarial en rapporte 40, l’égalité devant les augmentations annuelles = 20 points, l’absence d’écart dans les promotions = 15 points, les mises à niveau de salaire au retour du congé maternité = 15 points, la présence des femmes parmi les plus hautes rémunérations = 10 points. Ce qui fait qu’une entreprise peut obtenir une « bonne note » tout en maintenant des écarts de salaires.
Orange a obtenu 94 points. Pour l’instant, c’est une des meilleures notes parmi les grandes entreprises qui devaient communiquer la leur à partir du 1er mars. FOCom est curieuse de connaître le mode de calcul de celle d’Orange…

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VIOLENCES FAITES AUX FEMMES :
IL FAUT QUE CELA CESSE!

Malgré les années, les annonces, les actions, les femmes demeurent particulièrement victimes de violences sexistes et sexuelles, y compris sur le lieu de travail. Les chiffres sont sans appel. Parmi les femmes salariées: 82 % ont été victimes d’agissements sexistes ou sexuels, 20 % de harcèlement sexuel au travail, 4,7 % de viols au travail (seuls 5% des cas sont portés devant la justice).
Pour FO, ces violences sont inacceptables, et portent gravement atteinte à la santé physique et mentale des victimes. Plus largement ces attaques à la dignité et à l’intégrité physique sont autant d’obstacles à l’égalité.
FO agit donc au quotidien aux niveaux national et international pour développer une politique globale de lutte contre l’ensemble des violences.
C’est pourquoi Force Ouvrière revendique et défend l’adoption d’une convention contre les violences et le harcèlement au travail par l’Organisation Internationale du Travail, lors de son centenaire en 2019. FO souhaite également la mise en place de véritables mesures de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail, mais aussi d’accompagnement et de protection des victimes tout au long de leur parcours dès le signalement. Enfin, il faut que les moyens des institutions représentatives du personnel soient renforcés pour exercer leurs missions et prérogatives contre les violences sexistes et sexuelles. Pour Force Ouvrière, la lutte contre les violences faites aux femmes sur le lieu de travail est une nécessité pour aboutir à l’égalité professionnelle.

Entretien avec Michaël Amsilli

Quel est ton parcours ?amsili
Entré à La Poste en 2002 comme ingénieur en informatique à la Direction Informatique des Services Financiers, à Paris. Très vite j’ai été sensible aux questions entourant les conditions de travail et les mobilisations syndicales de l’époque concernant la retraite. J’ai adhéré à FO en 2012, grâce à la rencontre avec un camarade de Bordeaux. Sur les sites parisiens de ma direction, FO était très peu représentée. J’ai été progressivement impliqué dans l’activité syndicale.
D’abord avec la campagne de 2014 où j’ai réellement commencé à militer, ce qui nous a permis d’obtenir 24 %. Ensuite par la rencontre, en décembre 2014, d’Isabelle Fleurence, qui m’a donné des moyens pour poursuivre et amplifier mon activité. Cela a été payant, car j’ai réussi à faire adhérer plus de 60 collègues en 4 ans, certains sont eux-mêmes devenus militants. Ainsi, Ana Maria, Sylvie, Nathalie, Olivier, Adèle, Vincent, Frédéric et Rémi m’aident désormais, et collectivement nous avons atteint 69 % sur le site à la dernière élection !
Comment es-tu devenu coordonnateur des DCN à la fédération ?
D’abord, en septembre 2017, la Fédération m’a confié la responsabilité de coordonner toutes les directions informatiques et techniques de La Poste, soit 5 DCN (Direction à Compétences Nationales) : DSEM, DT, DISFE, DORIC et CSMSI, plus de 4000 agents sur de très nombreux sites. J’ai principalement oeuvré pour travailler avec les responsables locaux FO et les aider dans leurs activités syndicales, avec pour point d’orgue les élections de 2018. Résultats : des scores entre 16 et 54 % sur ces NOD, et de très nombreux élus…
En décembre 2018, du fait du départ en retraite du coordonnateur national des DCN Jean Bernard Gouaud, j’ai été élu par les membres de la commission professionnelle pour le remplacer.
Peux-tu nous en dire plus au sujet des DCN ?
Il existe plus d’une vingtaine de DCN, avec plus de 16 000 agents, qui oeuvrent sur des domaines aussi variés que la comptabilité, les ressources humaines, l’informatique, la technique, la vente, la formation, la logistique, le transport, la sûreté, l’immobilier…
C’est un secteur en plein développement, notamment dû au souhait de l’entreprise de factoriser les activités, ce que l’on nomme aussi la « démétierisation », concrétisée par le projet SLD (Servir Le Développement). Mais c’est aussi un secteur où FO est très présent, à travers un large réseau de militants.
Quel avenir envisages-tu pour ces directions et ton activité ?
L’activité syndicale de FO au sein de ces directions va se poursuivre et s’intensifier. Ces directions vont continuer à vivre de très grands changements car elles sont au coeur de mutations souhaitées par l’entreprise. Mais fort de nos militants sur le terrain, ainsi que de la légitimité préservée et amplifiée par ces dernières élections, FO poursuivra la défense des intérêts matériels et moraux des agents de ces NOD.
Dans ce cadre, j’aurai à coeur de coordonner et d’aider au mieux tous les camarades oeuvrant sur ces directions, dans le respect du mandat que l’on m’a confié, des résolutions de congrès et des valeurs fondamentales de Force Ouvrière.

Jean-Mathieu Canniccioni, nouveau vice-président du COGAS

jean-mathieuQuel est ton parcours ?
Je suis entré à La Poste en 1983 où j’ai commencé à travailler au Centre de Lecture Optique de la Direction des Centres Financiers parisiens pendant près de 10 ans. Ensuite, j’ai poursuivi ma carrière au Réseau comme guichetier, puis encadrant guichet pendant 5 ans. Enfin, depuis 1998 et jusqu’en avril 2018, j’ai été encadrant Courrier puis responsable distribution. En parallèle de mon activité professionnelle, je me suis impliqué dans l’associatif postal notamment à travers le bénévolat au club musical de La Poste dont j’ai été vice-président. C’est dans ce cadre que j’ai côtoyé le COGAS, en étant membre titulaire du secteur « culture», c’est à partir de cette expérience que FO m’a sollicité pour porter son engagement dans le cadre du pilotage partagé du COGAS.
Personnellement, le sens de mon engagement s’ancre dans les valeurs de solidarité justement portées depuis toujours par Force Ouvrière. D’autre part, la manière d’appréhender le dialogue social à FO me correspond, avec de la fermeté sur les valeurs et des revendications justes.
Le 7 février 2019, j’ai été élu vice-président du COGAS à la suite de Véronique Grimaud. Ce mandat ne pourra être réussi qu’avec le travail commun avec l’équipe fédérale du social et l’ensemble du réseau des militants FO engagé sur le social à La Poste. Pendant les quatre années à venir, je souhaite à travers mon action être utile avant tout aux postiers mais aussi à l’ensemble du secteur associatif.
Quels sont les projets portés lors de ce nouveau mandat ?
Lors du premier COGAS de la mandature 2019-2022, nous avons réaffirmé nos ambitions pour le social avec en premier lieu des activités sociales pour tous les postiers. Elles doivent être à la hauteur de leurs attentes dans les domaines des vacances et des loisirs, de l’aide à la restauration, de l’aide à la parentalité et de la solidarité. Il est impératif que chaque postier puisse avoir une connaissance exhaustive et un accès aux offres facilité en tout point du territoire. FO veillera particulièrement à ce que la fracture territoriale et/ou numérique n’ait pas sa place à La Poste.
Les moyens nécessaires devront être mis en oeuvre pour atteindre cet objectif. Le budget de l’offre sociale doit être dimensionné en conséquence et en adéquation avec les demandes des postiers, ainsi qu’avec les ambitions de La Poste qui se veut exemplaire en matière de responsabilité sociale. FO réaffirme la nécessité de sanctuariser le budget des activités sociales hors restauration. Il serait inconcevable que l’évolution croissante du budget restauration se fasse au détriment des autres activités sociales. Nous renouvelons également notre soutien aux associations de personnel dont l’action repose sur les mêmes valeurs que celles de notre syndicalisme : solidarité, disponibilité, intégrité et indépendance.
FO Com salue les efforts menés par les associations ces dernières années, pour s’adapter et développer une culture de gestion propre à garantir la pérennité de l’action associative. Il est de la responsabilité de La Poste de veiller à la continuité de sa politique sociale afin de donner la visibilité stratégique nécessaire aux projets des associations au bénéfice des postiers, nous y serons particulièrement vigilants.

Salaire et pouvoir d’achat : UNE URGENCE !

La crise actuelle et le mouvement des « gilets jaunes » sont le produit des politiques économiques et sociales menées depuis de nombreuses années privilégiant les revenus du capital au détriment du pouvoir d’achat des salariés et retraités, de la protection sociale et des services publics.

À cela se sont ajoutées les réformes du Code du travail, loi travail et ordonnances, détruisant les droits des salariés et affaiblissant la représentation syndicale comme la négociation collective. Elle est aussi le produit de la non-écoute des syndicats.
Le 9 octobre, à l’appel de FO notamment, plus de 160000 manifestants s’étaient mobilisés. Et puis ? Rien…
Nous avons pourtant alerté sur l’urgence sociale et économique que représente l’augmentation générale des salaires, pensions et retraites, minima sociaux, tant dans le privé que dans le public, face aux pertes de pouvoir d’achat subies et accumulées depuis la crise de 2008. Plus localement, cette crise exprime aussi la recherche de nouveaux liens sociaux face à la disparition de ce qui fait société: l’emploi, les services publics, les bureaux de poste, les commerces et lieux d’échanges dans les centres-villes, les bourgs, les villages…
L’attente est forte sur le pouvoir d’achat des salariés, du privé et du public, ainsi que des retraités, qui subissent les fins de mois difficiles et l’injustice des politiques fiscales. FOCom entend agir autant à La Poste et ses filiales qu’à Orange et dans les branches télécoms pour que les futures négociations salariales soient à la hauteur des attentes et des besoins des salariés, trop souvent ignorés. Pour les fonctionnaires, nous revendiquons la revalorisation du point d’indice.
Pour les retraités qui ont tant donné pour si peu, notamment à La Poste, une revalorisation au niveau de l’inflation est une exigence que nous devons tous avoir ; FO la portera !

LETTRE OUVERTE: CHICHE, MONSIEUR RICHARD
À propos de la situation actuelle et de la « responsabilité » des entreprises, Stéphane Richard a indiqué : « Je crois qu’il va falloir qu’on entende la colère qui s’est manifestée, la frustration qu’elle exprime aussi, que ce soit à l’occasion peut-être de la fin de l’année ou des négociations salariales qui doivent se tenir » Après ces déclarations, les personnels attendaient une mesure significative de reconnaissance. FOCom lui a adressé une lettre ouverte reprenant notre revendication d’une prime exceptionnelle conséquente pour tous et d’une négociation salariale satisfaisant les salariés qui construisent Orange dans des conditions de plus en plus difficiles.
Mais la mesure qui a été annoncée est extrêmement décevante : une prime « de 1 000 € pour les salariés ayant moins de 25 000 € de salaire annuel brut et de 500 € pour les salariés touchant entre 25 000 et 30 000 € de salaire annuel brut ». Seulement 20 000 salariés seraient concernés.
Les résultats d’Orange et les largesses dont bénéficient les actionnaires permettent autre chose ! Nous vous appelons à signer notre pétition demandant une prime pour tous d’un montant minimum équivalent à la
rémunération moyenne du personnel d’Orange.
Pouvoir d’achat : la grande manipulation !
L’évolution du pouvoir d’achat (PA) est mesurée par l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques). Selon la définition, le pouvoir d’achat des Français progresse lorsque que le revenu disponible (salaires et prestations sociales diminués des impôts et des cotisations sociales) augmente plus que les prix.
Pour 2018, l’INSEE estime que le PA des Français devrait augmenter de 1,3 %. Cependant, un récent sondage laisse apparaître que 72 % des Français considèrent qu’il a régressé.
Le pouvoir d’achat augmente-t-il vraiment ?
Depuis quelque temps, certains économistes considèrent que cette méthode de calcul officielle ne prend pas en compte l’impact de certaines dépenses… Déjà, en 2008, le rapport Quinet signifiait que cette mesure était loin de refléter la situation réelle des ménages et qu’il fallait mettre en place de nouveaux indicateurs. Au vu des données de l’INSEE, le constat est affligeant :
le logement
Dans le fameux panier de la ménagère de l’INSEE, le logement ne pèse que 6%… Or, en 2016, l’INSEE reconnaissait : « En 2014, 23,6% de la consommation finale effective des ménages est allouée au service du logement ».
Pourquoi cette différence ? Car seul les loyers des locataires sont comptabilisés. L’acquisition d’un logement est considérée comme un investissement et non une dépense ! En minorant son impact, c’est toute la hausse des prix du logement qui se trouve reniée et effacée.
L’effet qualité et son impact
Le calcul de la hausse des prix se mesure à qualité constante des produits. Pour faire simple : en 2014, vous avez acheté un smartphone ayant certaines fonctionnalités pour un prix de 150€. En 2018, vous en changez pour un autre modèle ayant encore plus de fonctionnalités pour un prix supérieur. L’INSEE va estimer que le prix plus élevé se justifie car ce nouveau modèle est plus performant et par conséquent qu’il n’y a pas de réelle augmentation.
Cet effet qualité vaut pour tous les produits technologiques (les téléviseurs à écran plat, les ordinateurs, réfrigérateurs…) mais aussi sur certains produits alimentaires. En intégrant cet « effet qualité » à certains produits, l’INSEE contribue à abaisser l’impact de certaines dépenses bien réelles.
Les dépenses contraintes ou pré-engagées
Ce sont les dépenses obligatoires pour vivre. Elles concernent l’énergie, l’eau, mais aussi les frais de télécommunications, la redevance télé, les assurances, les frais de gardes ou de cantines… Sauf que l’INSEE fait l’impasse sur d’autres comme le transport (véhicule, carburant…). La part des dépenses contraintes est passée de 13% du revenu disponible dans les années 60, à 30 % en 2017.
Si l’on veut réellement vérifier la situation des ménages, il faudra décliner le pouvoir d’achat des ménages par revenu et surtout intégrer l’ensemble des dépenses engagées par les Français.
Salaires : les postiers méritent mieux !
Depuis trop longtemps les postiers sont les laissés pour compte de toute politique salariale ambitieuse. Ça ne peut plus durer ! Pour rappel, à La Poste, plus de la moitié des effectifs appartiennent aux classes I et II. Plus de 75 000 postiers sont dans la classe I, pour eux les salaires sont très bas et peuvent même se rapprocher du SMIC.
D’après le bilan social 2017, plus de 33 % des postiers touchent une rémunération mensuelle nette inférieure à 1600 euros. Lors de son intervention du 10 décembre 2018, le Président de la République a annoncé une prime de Noël pour tous les salariés. Elle n’est nullement obligatoire, mais serait en franchise d’impôts et de charges.
Étant une entreprise au chiffre d’affaires élevé, La Poste peut et se doit d’offrir cette prime à son personnel qui assure un service essentiel à tous les Français.
C’est pourquoi FO Com a adressé une lettre au Président du Groupe La Poste afin qu’une prime exceptionnelle de fin d’année soit versée à tous les postiers. FO Com met une pétition en ligne afin de faire remonter votre soutien dans cette action.
FO demande avant tout un 13e mois pour tous les postiers et les postières. Pourquoi ? Car la transformation de La Poste crée des turbulences dans les conditions de travail, et entraîne surtout la modification de tous les métiers de La Poste. Les efforts des postiers et leur investissement doivent être récompensés à leur juste mesure.
De plus, FO Com revendique des mesures pérennes et fortes à savoir des augmentations de salaires pour tous, bien au-dessus du niveau de l’inflation.

Activités sociales à La Poste : vos besoins, nos actions !

activites-socialesDurant la mandature 2015-2018 au sein du COGAS (Conseil d’Orientation et de Gestion des Activités Sociales de La Poste), dont nous assumons une des deux Vice-présidence, FO a toujours défendu ardemment l’action sociale à destination de tous les postiers.


Les domaines d’activités sociales à La Poste sont variés. On y retrouve les vacances, les loisirs, la culture, la solidarité et le handicap, l’enfance et le logement, la restauration et les coopératives. Les structures associatives postales sont parties prenantes du développement des activités sociales et permettent à chacun de bénéficier d’un accueil, d’une écoute et de services adaptés.
Nos revendications ont permis de nombreuses avancées : ouverture du dis-positif Chèque-Vacances à tous les agents, création d’une politique d’aides sociales en faveur des aidants familiaux, prise en charge d’une partie des dépenses pour la pratique d’activités culturelles, droits supplémentaires pour les familles monoparentales et les postiers BOE (Bénéficiaire de l’Obligation d’Emploi), augmentation de la valeur du Chèque Culture… la liste n’est pas exhaustive !Également, la valeur faciale et les règles d’attribution du titre-restaurant ont été améliorées, suite aux modifications des organisations de travail.
Concernant le logement, FO a été force de propositions durant les négociations du nouvel accord Logement en 2017. Dans un contexte nouveau avec, en paysage de fond, la réforme d’Action Logement, FO a su renforcer et recentrer l’attention qui doit être portée à nos collègues postières et postiers. De nombreuses dispositions ont été entérinées pour les locataires et propriétaires, l’hébergement temporaire, le soutien aux postiers en difficulté, des aides directes pour les postiers débutants, etc.
L’accès au logement est une nécessité pour tous. Il permet de pouvoir se stabiliser mais également d’entrevoir un avenir plus serein. Tout n’est pas acquis ! FO continuera de faire entendre la voix des postiers. Nous serons également des signataires exigeants dans un contexte de réorganisations incessantes à La Poste.
Chaque année, FO a exigé de La Poste un budget suffisamment dimensionné afin de pouvoir répondre aux souhaits et aux besoins réellement exprimés par les agents. Les moyens financiers attribués aux activités sociales doivent permettre à toutes et à tous d’accéder à des prestations sociales de qualité et réparties de manière équitable. Pour FO, tous les agents doivent pouvoir accéder aux structures collectives et aux prestations individuelles financées par l’entreprise, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. C’est pourquoi FO exige de La Poste les ressources financières et humaines suffisantes afin de garantir une action sociale pour tous. Malgré la baisse des effectifs que nous combattons avec ferveur, le budget moyen par agent a augmenté de près de 20 % en sept ans.
FO entend poursuivre sur la même voie d’une croissance des activités sociales au bénéfice de toutes et tous !
Pour FO, les moyens mis en œuvre ne constituent en aucun cas un salaire indirect ou un complément de rémunération à laquelle ils ne sauraient se substituer. Ils correspondent cependant à un plus non négligeable en termes de pouvoir d’achat. Les activités sociales permettent, sans l’ombre d’un doute, une aide à la conciliation entre vie privée et vie professionnelle et offrent également des possibilités de loisirs et de détente, gage incontournable de l’épanouisse-ment personnel.