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La distribution du crédit immobilier : « Maison de l’habitat »

Alors que nous étions reconnus pour la qualité de notre conseil en matière de crédit immobilier avec des experts (Conseillers Spécialisés en Immobilier) au plus près des besoins (les clients), La Poste a décidé maintenant de le faire distribuer par un plus grand nombre d’acteurs. Par cet artifice, elle pense sans doute faire croître sa part de marché…
Elle décide également de réduire le nombre de spécialistes (750 à 350 à fin 2018) et de les regrouper dans de nouvelles entités appelées «Maison de l’habitat ». Ces maisons seront situées dans les villes à potentiel (entendez grandes villes !). Elles regrouperont une douzaine de spécialistes rebaptisés pour l’occasion CECI : Conseiller Expert en Crédit Immobilier. Mais alors, les clients qui ne se trouvent pas à proximité de ces grandes villes, comment font ils ? Plusieurs options…
La première solution est simple : les clients exposent leur projet à leur conseiller qui va essayer de faire de son mieux avec le petit bout de formation dont il a bénéficié et l’appui des experts par téléphone pour faire une offre correcte à son client. Cela prend du temps car le conseiller généraliste n’est pas rodé à cet exercice. Cela peut demander plusieurs heures de travail acharné.
La seconde solution consiste, pour les adeptes du « à distance », à raconter leur projet aux experts au téléphone. Cela risque de devenir très impersonnel ! Fini, les photos exhibées pour matérialiser leurs rêves ou la petite anecdote sur la recherche du bien tant convoité. On va à l’essentiel : revenus, charges, description de l’acquisition et, zou ! Proposition ! Et nos experts restés sur le bord du projet, parce que trop loin de la maison de l’habitat, que deviennent-ils ? La Poste avait une très belle histoire à leur raconter… Mais pour certains cela tourne au cauchemar ! Mis sous pression par La Poste pour se trouver une nouvelle place, ils sont désabusés, déçus par cette entreprise à qui ils ont tant donné et qui fait fi de leurs qualités professionnelles, en les sacrifiant sur l’autel d’un projet prétendument innovant.
FOCom se bat pour que l’accompagnement social de ces personnels soit à la hauteur de leur engagement pour l’entreprise durant toutes ces années.

Un accord social pour les managers Réseau

Après les accords sociaux signés pour les chargés de clientèle et pour l’ensemble de la ligne commerciale bancaire, il est plus qu’urgent, pour FO, de se pencher sur les conditions de travail, les parcours et les évolutions professionnelles des managers du
réseau. Par managers du réseau, nous entendons les directeurs de secteur (DS), les responsables de clientèle des particuliers (RC PART), les responsables de l’espace commercial (REC) et les responsables d’exploitation (RE). Chacun s’est vu investi de missions qui ont évolué au fil du temps. C’est pourquoi nous avons demandé à la Direction de La Poste de bien vouloir ouvrir des négociations pour cette population mise à mal depuis leur prise de fonction le 1er janvier 2016.
Manque de moyens, manque de reconnaissance professionnelle et financière, un travail souvent effectué dans l’urgence, l’état d’esprit de ces personnels est loin d’être au beau fixe. Et rien ne saurait justifier qu’ils restent sur le bord du chemin alors qu’on leur répète constamment le caractère prépondérant de leurs fonctions pour le développement commercial.
Pour FO, le syndicat de TOUS les Postiers, nous revendiquons des améliorations salariales et d’exercice pour ces managers qui ont besoin d’un cadre pour évoluer et donner envie à d’autres de s’investir sur ces fonctions.

Plan contre les incivilités en bureaux de poste

92% des accidents du travail liés aux agressions ont lieu en Bureau de Poste. Le nombre de signalements ne cesse d’augmenter et le baromètre social confirme ce sentiment d’insécurité. Pour y répondre, La Poste a proposé début 2017 une démarche de prévention au travers d’un plan d’actions POLI (Plan Opérationnel de Lutte contre les Incivilités), plan en trois vagues : 100 bureaux au 1er trimestre 2017, 185 bureaux au 2ème semestre 2017 et 165 bureaux courant 2018.

Pour FO, il est essentiel de s’intéresser aux causes des incivilités (les instances du courrier, manques chroniques de liquidité…), et ne pas s’arrêter aux actions sur l’humain ou l’environnement de travail. Le travail en synergie avec La Banque Postale et le Courrier est indispensable pour poser des actions concrètes. Aujourd’hui, un grand nombre de signalement a pour source des problématiques de procédures ou de réglementation liées à ces métiers.

Réseau – 2018, enfin une année pas comme les autres ? Des évolutions, des revendications enfin prises en compte, des nouveautés… Petit tour d’horizon des perspectives 2018

Depuis très longtemps, FO réclame la valorisation et la reconnaissance de la surperformance ! Si la direction a toujours fait la sourde
oreille, il semble que l’idée ait malgré tout fait son bonhomme de chemin : on entend parler d’une prise en compte de la sur performance dans la RVB mouture 2018… Les contrats de performance devraient être modulés selon de nouveaux critères : conseillers bancaires des villes et conseillers bancaires des champs enfin différenciés ? Des années et des années que nous le réclamons, reste à constater. La main serait donnée, en 2018, aux conseillers et/ou directeurs de secteur quant à l’octroi de gestes commerciaux : cela permettrait, enfin, d’être réactif, apaiser des situations tendues et remporter le marché dans de nombreux cas.

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APALA : Avant, Pendant, Après l’absence

D’après une étude de la Caisse Assurance Retraite et Santé Au Travail (CARSAT), au bout de 6 mois d’arrêt, un agent sur deux ne reprendrait pas le travail. Il est ainsi établi que plus l’absence est longue plus le retour à l’emploi est difficile.

APALA est une démarche qui vise à accompagner individuellement et de manière personnalisée les postiers en arrêt maladie d’une durée supérieure à un mois. A La Poste, les absences longues sont en augmentation. La durée moyenne est de 22 jours par agent. APALA a été présenté en Commission Nationale Santé et Sécurité au Travail (CNSST) fin juin, avec un déploiement prévu en septembre. Il a été de nouveau présenté en CNSST Réseau courant décembre, du fait de l’augmentation des absences longues pour les Conseillers Spécialisés Immobilier (CSI) et les Managers du Réseau. Le constat est le manque de préparation de l’absence (prévisible) et de maintien du contact. Les postiers vivent l’entretien de ré-accueil comme une procédure obligatoire. Il s’avère que la Commission de Retour et de Maintien dans l’Emploi (quand elle mise en place), n’examine pas toutes les situations d’absence.

FO s’inquiète du temps supplémentaire que cela va occasionner pour les RH de proximité et les managers, ainsi que des risques de déviance dans l’application de la méthode. Pour FO, APALA sera une méthode efficace seulement si les managers l’utilisent de manière sincère, non contrainte et à condition qu’elle ne soit pas portée uniquement par une seule personne. Une communication a été faite auprès de tous les DRH à la rentrée de septembre, tous les CHSCT doivent être informés de cette démarche.