Vie Pro

Santé au travail

Depuis toujours, FOCom est en première ligne pour revendiquer un véritable service de santé au travail.
Depuis plusieurs années déjà, FOCom a bien pris en compte l’enjeu que peut être la santé au travail des postiers. Elle ne manque pas de dénoncer la recrudescence des risques psychosociaux, par exemple, mais aussi de défendre les acteurs de terrain que sont les médecins du travail, les préventeurs, les assistants sociaux. Ce travail de fond se concrétise dernièrement par l’adhésion de plusieurs médecins du travail de La Poste se reconnaissant dans nos valeurs et désirant porter leurs revendications au sein d’un syndicat constitué. Leur permettre de défendre leur filière professionnelle, c’est par exemple revendiquer une véritable indépendance des services de Santé au Travail.

Le code de la route à La Poste

panneau_glissantQue d’innovations ! De la livraison des médicaments en passant par les courses ou encore la visite des seniors côté courrier, La Poste se transforme et devient un opérateur agréé pour organiser et faire passer l’épreuve du code de la route. Oui, oui, le code de la route !
Cette nouvelle activité, après quelques mois de mise en place, est plutôt florissante et tout le monde semble y trouver son compte. Mais qu’en est-il des chargés de clientèle qui la mettent en oeuvre ?
Dans la plupart des secteurs, les chargés de clientèle gèrent directement cette activité. Seulement, elle n’entre pas dans le cadre d’organisation, que ce soit pour les sessions individuelles ou collectives.
Les conséquences sont directes, les chargés de clientèle sont bien souvent obligés de laisser leurs collègues au guichet le temps d’installer les candidats et donner les consignes. Dans les autres cas, ce sont les REC (responsables de l’espace commercial) ou les RE (responsables d’exploitation) qui oeuvrent. Leurs feuilles de routes ne sont sans doute pas assez denses…
Que La Poste souhaite se diversifier et innover, c’est une chose. En revanche, Il est impératif qu’elle mette des moyens humains pour réaliser cette activité. Des solutions, elle en a : un temps doit être alloué dans la méthode d’aide au dimensionnement pour chaque réorganisation, permettant ainsi d’organiser l’épreuve de manière optimale et aux chargés de clientèle de travailler plus sereinement !

« NE PAS MAQUILLER LE CADAVRE ! »

« Ne pas maquiller le cadavre », c’était le leitmotiv d’une intervenante RH lors d’une conférence du Lab Postal 2017, qui avait pour thème les ressources humaines et l’intelligence artificielle… La promesse de cet événement était relativement (pas) claire : « Et si, en 2017, les grands groupes comme le groupe La Poste décidaient de travailler des business et des modèles qu’ils n’avaient pas encore appréhendés, de dresser des verticales inexploitées, d’explorer l’intégralité́ des chaînes de valeurs… Si les grands groupes prenaient la décision d’entrer pleinement en “disruption“, à quoi ressemblerait le paysage industriel Français en 2020 ? »
Start-up, musique d’ambiance, conférences, stands innovants et participatifs, lunettes 3D, on aurait pu se croire au CES de Las Vegas ! Le Lab Postal 2017 était une belle opération de communication. Ironie du sort, cet événement se déroulait justement dans le premier Village La Poste1.
Encore une réorganisation des services support et sièges, qui se décline aujourd’hui dans d’autres villes (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Strasbourg et Paris). Programme officiel de ces villages : « renforcer le collaboratif et la transversalité », « promouvoir la coopération et les synergies » et « les espaces de travail collaboratifs »… Là encore un langage détourné qui cache bien d’autres réalités : open-space avec toutes les nuisances qui en découlent, optimisation, mutualisation voire suppressions de postes ?
Cette communication « tendance » peine à masquer une rationalisation avec toutes les conséquences néfastes pour les postiers. La Poste ne serait elle pas en train de « maquiller le cadavre » ?
1Concept imaginé par La Poste pour désigner le regroupement de plusieurs services en vue d’une accentuation de la productivité.

Fusion des Directions Régionales encore un projet productiviste !

Après avoir réduit de moitié les directeurs d’établissement au Réseau suite à l’installation des Directeurs de Secteur (DS), La Poste continue de réduire le nombre de cadres par la diminution des DR. De 48 aujourd’hui nous passerons à 31 demain. Tous les étages du management vont devoir devenir performants dans le management à distance. Même si, nous l’avons bien compris, La Poste va maintenir des fonctions ou en créer, de façon à ce que tous retrouvent un siège. C’est encore un projet productiviste.
La mise en place des maisons de l’habitat va permettre de repositionner tout le monde. Maintenant, les recrutements seront-ils pertinents ? Les compétences seront-elles prises en compte ? Certaines nouvelles fonctions voient le jour comme le Manager référent ou Risk Manager délégué.
Le manager référent aura une formation spécifique pour accompagner au mieux les managers. Mais attention, ce n’est pas un COACH ! Quelles seront alors ses missions ? Pour faire face aux situations difficiles de dialogue social en DR, La Poste crée un poste de responsable RH et conduite du changement mais pas partout…
Encore une fois, tout est fait dans la précipitation et sans que les tenants et les aboutissements ne soient clairement établis. Les nouvelles fonctions ont des contours assez flous, la volumétrie est en suspens… Comment ne pas être sur la réserve quand on connaît le mal-être qui règne déjà parmi les managers du réseau ?
Si les nouveaux directeurs de région sont quasiment tous identifiés par La Poste, tel n’est pas le cas pour les N-1 (notamment pour les Directeurs de Territoire). Aussi, encore aujourd’hui, la pression est répercutée sur les DS au travers des résultats commerciaux et des réorganisations. L’affichage, rien que l’affichage ! Cette tendance récurrente n’a de cesse d’engendrer bien du « mal-être » pour les exécutants (chargés de clientèle et ligne conseil bancaire).
FO sera très attentive quant au déploiement de ce projet et souhaite que sa mise en place se fasse dans la sérénité. De fait, FO a demandé à La Poste de retarder sa mise en œuvre de façon à laisser le temps aux CODIR des secteurs de prendre leur fonction et d’atteindre leur niveau d’efficacité sans succès.
Le diagnostic pour établir les risques vis-à-vis de ce projet doit être fait, pour FO, par des spécialistes de façon à garantir de l’indépendance, au vu de l’étendue du projet, de sa technicité. Les chefs de projets (futurs DR) sont déjà nommés et les appels à candidatures pour les N-1 vont paraître… Nous mettons une nouvelle fois en garde : il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

La ligne commerciale bancaire du Réseau va mal…

Augmentation des arrêts de maladie, des ruptures conventionnelles (sans aucun projet professionnel), mais aussi des demandes pour revenir sur des positions de chargé de clientèle (même avec des pertes de salaires)… Autant de signes qui confirment notre perception du terrain : les conseillers sont démotivés, fatigués, aigris.
Les accords signés n’arrivent ni à redonner de l’envie, ni à améliorer la situation… Nous sentons bien qu’il ne s’agit pas seulement de revendications salariales, mais d’un manque de reconnaissance et surtout, plus grave, d’un abandon de toute envie…
Tout d’abord, il y a la sectorisation des Conseillers Spécialisés en Patrimoine avec des tergiversations sur la rémunération variable bancaire…
La population des Conseillers Spécialisés en Immobilier va diminuer de moitié avec un refus de La Poste d’ouvrir une négociation sur les accompagnements de ceux qui vont perdre leur poste…
L’augmentation et l’élargissement des champs de compétences des conseillers de clientèle avec la distribution du crédit immo et, pour certains, la prise en charge de la clientèle patrimoniale se feront sans reconnaissance financière avec un sentiment de manque de professionnalisme dû à la légèreté des formations…
Enfin, il n’y a ni visibilité ni perspectives pour les conseillers financiers…
Toutes ces raisons conduisent au « ras-le-bol » perçu. Quand l’entreprise va-t-elle prendre en compte ce malaise et se décider à apporter des réponses ? Pour FO, il y a urgence si les ambitions affichées en matière développement commercial veulent être concrétisées.