Actus Courrier – Colis

Courrier : le haro des samedis

samedisLe service universel postal (distribution 6 jours sur 7) risque dans un avenir proche d’être remis en question faute de contribution suffisante de l’État. Si cela devait se concrétiser, ce sont des milliers d’emplois qui disparaîtraient.

Au Courrier, activité la plus en difficulté, les réorganisations sont reparties de plus belle et les effectifs fondent comme neige au soleil. Les conditions de travail sont telles qu’il est impossible d’assurer un service de qualité : tournées à découvert, manque de moyens, colis en souffrance sans parler du dialogue social devenu quasi inexistant.

Et pourtant, des réflexions sont engagées et prises au sérieux au plus haut sommet de l’État. Le premier ministre devrait faire une désignation prochainement, rendant ses premières conclusions fin mars.

A l’heure où l’activité des postiers du Courrier correspond de moins en moins au réel, FO Com alerte l’entreprise!

Il est de la responsabilité de chaque acteur de prendre conscience de la situation précaire et catastrophique des agents. Les stratégies d’avenir liées à la raison-d’être fièrement affichée de La Poste doivent inclure chaque postier, et ils sont nombreux. Étant le premier employeur de France et agissant pour des missions de services publics, il est grand temps de concrétiser ces dires! La suppression du samedi ne répondra pas aux besoins des citoyens, cassera des emplois et dégradera les conditions de travail des postiers restants.

Présents sur le terrain au quotidien, FO Com ne saurait tolérer une casse sociale des métiers de « première ligne », et revendique urgemment une reconnaissance financière et des conditions d’emplois dignes. Quand vous aurez épuisé tout le monde, que restera-t-il de notre Poste?

La distribution des plis électoraux confiée en partie à Adrexo

adrexoJusqu’en 2020 la distribution des plis électoraux était confiée à 70 000 facteurs professionnels de la distribution adressée. Désormais, Adrexo effectuera cette prestation en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-France-Comté, Centre-Val de Loire, Grand-Est, Hauts-de-France, Normandie et Pays de la Loire pour une durée de quatre ans.

Ce choix est le résultat d’un appel d’offres de l’état.

Adrexo est un opérateur privé de la distribution d’imprimés publicitaires physiques et numériques. Ce n’est pas un professionnel des plis adressés, les compétences se trouvent chez nos facteurs.

Alors pourquoi ce choix ? N’est-ce pas la qualité de service qui doit primer en ce temps fort de la démocratie dans notre pays ? Les distributeurs Adrexo seront-ils en capacité d’effectuer cette mission sur ces régions en particulier en zone rurale ? Sans cesse à la recherche d’activités pour les facteurs (souvent en décalage avec leur cœur de métier), La Poste se prive de missions historiques qu’elle remplissait jusqu’ici.

On peut légitimement se poser ces questions : n’est-ce pas une façon de donner un argument supplémentaire à La Poste (comme si c’était le premier…) sur la baisse de l’activité courrier et ainsi réduire les effectifs? Réorganiser sans cesse? À quel prix?

L’État fait le choix de casser les schémas de fonctionnement de notre pays au nom de la « Start-Up Nation ». Pourtant, seule une entreprise dont c’est le cœur de métier et ayant des missions de service public est en capacité d’honorer ce type d’activités.

FO Com sera très vigilante et attentive sur la distribution de ces plis.

Accompagnement social à La Poste

Accompagnement socialIl faut que les choses soient claires !

Lors des premières séances de négociation de l’accord « pacte social », FO Com a rappelé ses revendications concernant, entre autres,  l’emploi et  les salaires [Lire notre déclaration préalable]. Ce projet d’accord, qui se veut accompagnement social au plan stratégique (2021-2030), vise à définir l’employabilité des postiers, leurs conditions de travail et de formation ainsi que des perspectives de carrière. La Poste veut ainsi se préparer aux changements qui s’annoncent : nouveaux métiers, nouvelles activités, intelligence artificielle, digitalisation… Mais veut-elle vraiment y mettre les moyens ?

Dans ce projet d’accord, aucun engagement clair n’est mentionné, notamment en matière d’emploi, aucun budget n’est présenté concernant les formations et les nouvelles règles de mobilité s’inscrivent en «territoire» inconnu. A plusieurs reprises, La Poste parle « d’investissements importants ». Or, qu’est-ce qu’un investissement important ?

Dans cette période charnière où il en va de l’avenir de La Poste et donc de celui des postiers, le projet de pacte social doit être ambitieux  et doit garantir un avenir à tous les personnels : perspectives de carrière, véritables formations, promotions, reconnaissance financière. Sans soutenir ni accompagner le plan stratégique, seule prérogative de l’employeur, FO Com exige de véritables accompagnements sociaux et engagements financiers envers tous les postiers.

FO Com s’opposera à toutes orientations stratégiques ouvrant la porte à « l’uberisation » dans nos métiers.

Négociations annuelles obligatoires ( NAO ) à La Poste : quelle déception !

NAOAlors que les attentes en matière de rémunération sont fortes suite à l’investissement des postières et postiers lors de la crise sanitaire, nous ne pouvons être que déçus des propositions de La Poste lors de la réunion NAO du 26 janvier.

Concrètement, pas de 13ème mois, une menace sur l’intéressement, une enveloppe identique à 2020 pour le traitement des situations particulières (égalité salariale, familles monoparentales…), une proposition de revalorisation des salaires d’embauche pour les 1-2 et 1-3 (jusqu’à 6 ans d’ancienneté maximum pour les 1-2 et un an pour les 1-3), aucun abondement supplémentaire sur les placements PEG/PERCOL et au final une aumône de 0,2%…

FO Com s’insurge contre le manque de reconnaissance de la direction pour tous les postiers. Nous rappelons que les postières et postiers n’ont pas ménagé leurs efforts pendant cette crise sanitaire, ont permis à l’entreprise de réaliser ses missions de service public en maintenant les activités dites essentielles et ont ainsi permis de préserver l’image d’un Groupe socialement responsable. Plus que jamais, les agents ont été au rendez-vous pendant la «peak-period» et ont assuré le trafic colis sans les moyens pourtant exigés par FO Com et malgré des conditions de travail bien souvent dégradées.

 FO Com combat l’ubérisation de l’emploi et exige de vraies mesures salariales !

Santé et sécurité au sein de la branche Courrier/Colis

Courrier/ColisFO Com alerte!

L’année 2020 a été très rude concernant les conditions de travail des agents du Courrier/Colis. Avec la crise sanitaire, l’explosion du nombre de colis à distribuer notamment à la fin de l’année participe au malaise.

A ces difficultés journalières se rajoute la mise en place d’organisations incertaines, de flous qui n’ont rien d’artistique (coupure méridienne) mais qui finissent par pourrir le quotidien des postières et postiers.

Les conséquences ne se sont pas faites attendre. Les alertes concernant le mal être se multiplient et les témoignages reçus par FO Com ne cessent d’affluer. Collectifs de travail épuisés, agents déclarant un burn-out, absentéisme en augmentation, le constat est alarmant ! FO Com exige la prise en compte de ces phénomènes inquiétants et l’abandon de toute pression hiérarchique.

Face à ce qui s’apparente à une dérive, FO Com a interpellé par écrit à la Branche Service Courrier Colis (BSCC) lui demandant la mise à l’examen de la situation sanitaire et des risques psycho-sociaux lors de la prochaine Commission Nationale Santé et Sécurité au Travail (CNSST) métier.

Depuis mai 2020, FO Com alerte ! Et depuis le mois de mai la réponse de la BSCC est toujours la même : « Nous avons tout prévu et les renforts seront à la hauteur ».

L’absence de résultat parle de lui-même. FO Com continuera de mettre la BSCC face à ses responsabilités et ne cessera pas de lutter pour la santé et la sécurité au travail des agents de la BSCC.