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Cadres au Colis : « Confinés dans la morosité » !

Au Colis, le plan stratégique 2030 se met en place au pas de charge sans ménager l’encadrement. La suppression et la concentration des sites mettent ainsi brutalement en reclassement de nombreux cadres Colis. Ceux-ci se voient imposer de nouvelles fonctions, « rarement désirées », qui trop souvent, sont vécues comme un véritable déclassement.

A titre d’exemples, des RESC / RPROD, membres du CODIR, se retrouvent après les relocalisations sur des fonctions de Chefs d’Equipe ! De nombreux DE se retrouvent eux aussi en reclassement, confrontés à des choix par défaut.

De telles pratiques sont aux antipodes des projets professionnels tant glorifiés par La Poste. Le décalage est grand entre le discours rassurant et les réels impacts de ces réorganisations à répétition qui considèrent les cadres comme la dernière roue du carrosse.

Pour FO, cette situation ne peut plus durer.

Une fois de plus, de nombreuses particularités et situations individuelles sont traitées avec une légèreté qui relève de la provocation. Une fois de plus, les cadres ne sont pas considérés avec le respect et la reconnaissance qu’ils méritent.

FO alerte la direction du Colis sur une situation structurelle qui porte atteinte à la motivation de tout l’encadrement et à l’adhésion au plan stratégique de l’entreprise.

Il y a désormais urgence à reconsidérer le statut et la place des cadres au Colis!

Inflation, pouvoir d’achat : Et les cadres dans tout ça ?

pouvoir d'achat des cadres

Les notifications des parts variables et des revalorisations salariales annuelles viennent d’être remises aux cadres. Dans ce contexte, vos appels et vos interrogations nous confirment que la question du pouvoir d’achat restent au centre des préoccupations de tout l’encadrement.

Les prix continuent en effet d’augmenter et, au mois d’avril, l’inflation a, selon l’INSEE, atteint 4,8 % sur un an. Toujours selon l’INSEE, ce niveau est historique en France depuis près de 37 ans.

Alors que de nombreuses mesures concentrées logiquement sur les plus vulnérables visent à amortir ce choc économique, la question du pouvoir d’achat des cadres devient, elle aussi, majeure. Contrairement aux idées reçues, tous les cadres n’ont pas de gros salaires, loin s’en faut. Tous ont des charges fixes, des prêts à rembourser, des coûts de transports à payer, des fins de mois à boucler … Personne n’est donc épargné, même les cadres seniors qui doivent aussi très souvent financer les études de leurs enfants, voire la dépendance de leurs parents.

FO s’inquiète du choix de La Poste de mettre en œuvre une répartition des revalorisations de plus en plus « individualisée », parfois à l’excès : derrière cet élément de langage se cache en réalité la volonté d’une répartition des revalorisations plus discriminantes : plus d’augmentation pour un petit nombre pour moins d’augmentation pour les autres… Ces consignes « d’arbitrage  discriminant » sont désormais connues de tous, mais ne sont pas réellement assumées par La Poste qui n’en parle pas dans l’accord NAO 2022.

FO alerte sur les conséquences de cette orientation qui, sans le dire, pénalise structurellement les cadres séniors et multiplie les situations de cadres performants se voyant attribuer des revalorisations inférieures à l’inflation.

Dans l’accord 2022 sur les Négociations Annuelles Obligatoires, il est prévu dans l’article 13, une « clause de revoyure » : « en cas d’évolutions majeures, une commission de suivi spécifique sera réunie à la demande d’une partie signataire à compter du second semestre 2022. ». Forts de cette revendication portée par FO, nous avons exigé une commission de suivi exceptionnelle et la transparence sur la réalité des revalorisations mises en œuvre en 2022 en intégrant des critères tels que le sexe, l’âge, les métiers, le temps partiel, le télétravail et l’appréciation.

Les représentants FO porteront, lors des prochaines rencontres avec La Poste, la question du pouvoir d’achat des cadres.

Côté Cadres – Pas d’heures supplémentaires pour les cadres ?

« Les cadres n’ont pas droit aux heures supplémentaires ! ». Derrière cette affirmation un peu hâtive et simpliste, se cache un véritable scandale au moment où la question du pouvoir d’achat est essentielle dans les débats qui animent notre société.

« Entreprise citoyenne », La Poste ne devrait-elle pas commencer par respecter la loi ?

[Lire le tract]

Côté Cadres – Fusion des établissements Courrier

Grâce à FO, enfin un accord protecteur !

La Poste poursuit ses transformations. Si FO Com ne cautionne pas ces projets de fusion qui ne sont que productivité et dégradations des conditions de travail, FO Com s’engage dans cet accord pour que les cadres impactés puissent bénéficier de mesures sociales. [Consulter l’accord]

[Lire le tract]

 

Mieux comprendre les salaires des cadres en France

La rémunération des cadres est plus ou moins complexe, souvent constituée de multiples éléments variables et/ou d’avantages additionnels. de nombreux facteurs, aux premiers rangs desquels l’âge et la fonction occupée, déterminent son importance.

Une grande disparité de salaires

Le salaire médian* des cadres en France (salaire fixe + variable) s’établit à 50 k€. pour les cadres âgés de moins de 30 ans, il s’établit à 39 k€ et atteint 60 k€ chez les cadres âgés de 50 ans ou plus. Les salaires des cadres sont dispersés : 80 % d’entre eux sont compris dans une fourchette allant de 36 à 85 k€. Cette dispersion illustre la diversité de la population des cadres.

52 % des cadres bénéficient d’une part variable « à court terme » : 43 % sont ainsi concernés par une prime sur objectif, 9 % par une commission sur le CA de l’entreprise et 10 % par d’autres éléments variables. Ce variable peut représenter, dans la moitié des cas, plus de 9 % de la rémunération annuelle brute totale et même près du quart pour 10 % des cadres.

Une rémunération plus ou moins composée

D’autres éléments peuvent s’ajouter à la rémunération des cadres. Ainsi, 36 % des cadres bénéficient d’un intéressement, 32 % d’une participation et 22 % d’un plan d’épargne d’entreprise. Des avantages additionnels peuvent compléter les dispositifs de rémunération proposés par les entreprises. La quasi-totalité des cadres interrogés déclarent bénéficier d’une mutuelle d’entreprise**. Les tickets restaurants ou la restauration d’entreprise (66 %), un système de prévoyance (60 %), l’usage privé du téléphone (36 %) ou encore le financement d’une partie du coût des transports (44 %) figurent parmi les avantages les plus répandus.

Les différents facteurs qui font varier le niveau de salaire

Outre l’âge, le salaire varie selon la fonction exercée, les compétences à mettre en œuvre et les caractéristiques du poste occupé. Parmi les missions qui sont à l’origine des principaux écarts de salaire se trouvent la responsabilité hiérarchique, la gestion d’un budget et la dimension internationale. La taille et le secteur d’activité de l’entreprise sont aussi déterminants pour la rémunération des cadres. Par exemple, plus la taille de l’entreprise est importante, plus les niveaux de rémunération sont élevés. Enfin, les niveaux de rémunération varient en fonction du lieu de travail ; les cadres qui travaillent en Île-de-France sont mieux rémunérés que les cadres qui travaillent en province.

* La moitié des cadres perçoit un salaire annuel brut inférieur à ce montant et l’autre moitié un salaire supérieur.
** Depuis le 1er janvier 2016, tout employeur du secteur privé a l’obligation de proposer une couverture complémentaire santé collective à ses salariés. certains salariés en contrat court peuvent être dispensés d’y adhérer.

Source : APEC, les salaires des cadres en 43 fonctions, septembre 2021