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NAO 2024 : une signature pour le pouvoir d’achat

NAO 2024FO Com a donc choisi d’apposer sa signature au bas de l’accord sur les Négociations Annuelles Obligatoires. Sans être la panacée, cet accord permet toutefois une augmentation générale de 3.1% pour les Classes I et II. C’est un point de satisfaction car La Poste proposait bien moins au début des négociations. Ces 3.1% ainsi que les 3.5% de revalorisation du Complément de Rémunération représentent environ 50€ net par mois pour un postier qui gagne 1500€. Compte-tenu du contexte économique, c’est loin d’être négligeable sachant qu’évidemment, s’il n’y a pas d’accord, La Poste aurait mis en place des mesures moins-disantes.

La Classe III bénéficiera de 1.5% d’augmentation générale et 2% d’augmentation individuelle. Cela signifie qu’une part de cette revalorisation restera à la main de la hiérarchie. Nous avons toutefois pu inverser la tendance, car au départ, La Poste ne proposait pas d’augmentation générale. Le complément de rémunération augmente de 3,5%.

Pour les Groupe A, nous avons « arraché » lors de la dernière plénière une augmentation générale de 1% et une augmentation individuelle de 2,5%. Concernant le Groupe B, FO Com a obtenu une revalorisation de l’augmentation individuelle, la passant à 3.5%.

Le reste des mesures ne bouge quasiment pas, hormis une hausse de 50€ annuel du Forfait Mobilité Durable et de la première tranche de l’indemnité transport véhicule personnel.

La Poste doit absolument prendre conscience que de nombreux départs de l’entreprise sont les conséquences directes de salaires bien trop bas.

C’est donc une signature pour une amélioration du pouvoir d’achat, mais un large bémol car certaines de nos revendications n’ont pas été retenues comme le 13eme mois, le prolongement de la prise en compte de l’ancienneté au-delà de 28 ans, des propositions concrètes pour lutter contre le tassement des grilles ou les revalorisations et l’élargissement des primes « vie chère » et « frontalières ». Nous continuons à réclamer un chantier sur une vraie politique salariale qui ne devra pas attendre les prochaines NAO de 2025.

NAO 2024 – C’est mal parti!

Lors de la négociation salariale de 2023, FO Com avait déjà aler­té sur le trop gros différentiel entre le niveau d’inflation et l’aug­mentation des salaires proposés. Notre signature de l’accord était motivée par la clause de revoyure et l’augmentation pro­posée qui, bien qu’insuffisante, était supérieure aux proposi­tions de La Poste dans le cadre d’une décision unilatérale.

Cette année, nous nous retrouvons face à une présentation parfaitement huilée en termes d’éléments de langage ; « les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut » !

Les premières propositions de La Poste sont irrecevables en l’état et frisent le misérable!

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Négociations annuelles obligatoires ne doivent pas rimer avec augmentations dérisoires

Comme chaque début d’année, se tiennent les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires). Ces négociations démarrent dans un contexte particulier avec une inflation encore très élevée, ajoutée aux annonces anxiogènes concernant La Banque Postale ainsi que La Poste Mobile. Les agents ont besoin d’être rassurés notamment en termes de salaire.

Les premières propositions de La Poste ne sont absolument pas à la hauteur.

Pour les Classes I et II : La Poste propose une augmentation générale de 0.6% et pour les classes III et Groupe A et B uniquement des augmentations individuelles dont chacun sait qu’elles sont distribuées dans la plus grande opacité.

Nous exigeons des NAO à la hauteur de l’investissement des postiers et rappelons à La Poste :

  • Que les agents doivent s’adapter en permanence
  • Que les déplacements sont de plus en plus nombreux et ont un impact direct sur le pouvoir d’achat
  • Que les objectifs et les responsabilités sont de plus en plus importants

Les personnels ne doivent pas être les victimes des choix stratégiques de La Poste qui deviennent dangereux socialement et économiquement. FO Com exige des augmentations générales substantielles pour toutes les classes et continuera à revendiquer pour obtenir le 13ème mois.

Des NAO et des postiers

Un peu d’histoire…

Les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) existent depuis 1982 avant d’être inscrites dans le code du travail quelque temps plus tard afin d’encadrer au mieux les modalités de négociations. C’est devenu un temps fort du dialogue social entre l’entreprise et les syndicats mais si la loi oblige à négocier, elle n’oblige pas à conclure un accord. Les thèmes abordés peuvent être divers et propres à chaque entreprise. Toutefois, le législateur a listé des sujets obligatoires tels que la rémunération bien-sûr mais aussi l’insertion professionnelle, la mobilité, la formation…

Qu’en est-il à La Poste ?

Au cours de chaque campagne de négociations, FO Com a toujours exigé une hausse substantielle des salaires et non-pas l’instauration de primes qui, souvent d’ailleurs, sont soumises à un présentéisme que nous condamnons ; de plus, celles-ci n’entrent pas dans le calcul des pensions de retraite. Les conjonctures économiques de plus en plus difficiles rendent ces négociations très compliquées voire déloyales car, chacun l’aura compris, c’est bien l’entreprise qui détient les cordons de la bourse. FO Com a le sentiment qu’au terme d’échanges parfois rugueux, La Poste raisonne sur les données qu’elle choisit plutôt que d’avoir une lecture plus factuelle de la situation du moment.

La clause dite de « revoyure »

C’est à l’initiative de FO Com, qu’en 2022, La Poste inscrivit dans l’accord la possibilité d’une clause de « revoyure » dans le cas où des évolutions majeures de la situation économique générale se feraient sentir. Elle convoqua donc cette année-là cette commission de suivi spécifique et une augmentation supplémentaire vint s’ajouter aux grilles de salaires des postières et des postiers. Certes, bien maigre, mais l’instauration de cette nouvelle phase d’échanges eu le mérite d’exister et de permettre de négocier encore. Au total, cette année-là, ce fut donc une augmentation générale des salaires plus importante.

Les dernières NAO

En 2023, au grand dam de notre organisation syndicale, La Poste décida d’axer les négociations sur des mesures annexes. Elle proposa une augmentation de 3 à 4 % se répartissant entre les salaires, les indemnités de transports et le complément de rémunération. FO Com a dénoncé, dans diverses publications, l’arithmétique quelque peu alambiquée de La Poste sur le sujet mais surtout la médiocrité des propositions. Bien-sûr, le pouvoir d’achat des postières et des postiers les plus modestes notamment, allait augmenter mais restait bien insuffisant au regard d’une inflation plus qu’inquiétante.
Toujours en cohérence avec ses valeurs, FO Com demandait que les salaires bénéficient d’une revalorisation bien plus importante au vu de la hausse des prix pour les produits de première nécessité et de l’énergie.
Il faut savoir que sans accord, ces augmentations, n’auraient pas lieu et la fameuse clause de « revoyure » n’existerait pas. Pour exemple, 4 % pour un salarié de classe I ou II, c’est entre 60 et 90 € bruts de plus par mois selon l’ancienneté.
À notre initiative, une commission spécifique s’est tenue en septembre. Malheureusement, La Poste n’a pas répondu à nos revendications mais nous proposa une autre date. À l’issue de la seconde commission, nous faisons encore chou blanc. La frustration prenant la place à la déception, FO Com, ne lâche pas et exigera encore et jusqu’à obtention pour que « Négociations Annuelles Obligatoires » ne rime plus avec « dérisoire ».

NAO – Une réponse qui se fait attendre

FO Com est intervenue le 13 septembre auprès de la DRH Groupe pour exiger une nouvelle augmentation générale des salaires. La situation économique reste très compliquée et l’inflation encore très élevée notamment en ce qui concerne les produits alimentaires et l’énergie.

Nous avons également demandé le versement de la prime PEPA (Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat). Notre demande est bien le versement pour tous, fonctionnaires comme salariés. 

La Poste nous a fixé une nouvelle rencontre le 26 octobre pour nous apporter des réponses à nos propositions. Cette réponse tient en 3 lettres : NON

[Lire le tract]