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PIC de Cestas : on débraye

Les agents de la plateforme industrielle Courrier de Cestas (33) ont fait grève le mardi 23 janvier à l’appel de l’intersyndicale dont FO est partie prenante depuis le 22 janvier. À ce jour, déjà six débrayages avec des interruptions de travail de 59 minutes en milieu de la vacation ou à la fin de service pour les salariés et d’une journée entière pour les fonctionnaires.

L’intersyndicale revendique le grade de II.1 pour tous et une augmentation de salaire significative en rapport avec l’inflation. Mais malgré une nouvelle réunion le lundi 22 janvier, les négociations sont au point mort. La direction n’ayant fait aucune proposition.

FO Com a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 30 Janvier 2024 minuit qui couvre l’ensemble du personnel de la PIC.

À la suite du dépôt de celui-ci, FO Com 33 a été reçue le vendredi 26 janvier par la direction. Nous avons fait part de nos revendications (demande de prime de pouvoir d’achat, grade de base en II.1 pour tous les agents), mais celles-ci ont été rejetées par la direction. Pour autant, la section ne lâchera rien et martèlera à qui voudra l’entendre que le travail des agents mérite reconnaissance.

FO Com Creuse – Recrutements 2024 – 2000 alternants prévus pour la BSCC, et combien d’élus(es) ?

Dans son communiqué de presse daté du 17 janvier 2024, La Poste prévoit de recruter 2000 alternants pour la Branche Services-Courrier-Colis. Les 1000 premières offres sont déjà disponibles, et ce jusqu’au 5 février, sur les fonctions clés de la distribution, des opérations de livraison ou de production.

Le syndicat FO COM CREUSE ne peut qu’approuver cela avec l’espoir que ce soit un début, en particulier pour les métiers en tension sources d’arrêts de travail dont nous connaissons et combattons toujours les raisons. Néanmoins, nous demandons toujours de véritables emplois pérennes en nombre réellement suffisant et rappelons à La Poste ses propres chiffres qui sont : plus de 13000 emplois disparus pour les classes I et II en 2022 ! Les départs en retraite volontaires ? 7515 pour les classes I et II, 1525 pour les classes III ! On peut aussi ajouter les 553 agents licenciés pour inaptitudes !

[Lire le tract]

Négociations annuelles obligatoires ne doivent pas rimer avec augmentations dérisoires

Comme chaque début d’année, se tiennent les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires). Ces négociations démarrent dans un contexte particulier avec une inflation encore très élevée, ajoutée aux annonces anxiogènes concernant La Banque Postale ainsi que La Poste Mobile. Les agents ont besoin d’être rassurés notamment en termes de salaire.

Les premières propositions de La Poste ne sont absolument pas à la hauteur.

Pour les Classes I et II : La Poste propose une augmentation générale de 0.6% et pour les classes III et Groupe A et B uniquement des augmentations individuelles dont chacun sait qu’elles sont distribuées dans la plus grande opacité.

Nous exigeons des NAO à la hauteur de l’investissement des postiers et rappelons à La Poste :

  • Que les agents doivent s’adapter en permanence
  • Que les déplacements sont de plus en plus nombreux et ont un impact direct sur le pouvoir d’achat
  • Que les objectifs et les responsabilités sont de plus en plus importants

Les personnels ne doivent pas être les victimes des choix stratégiques de La Poste qui deviennent dangereux socialement et économiquement. FO Com exige des augmentations générales substantielles pour toutes les classes et continuera à revendiquer pour obtenir le 13ème mois.

Le facteur va prendre votre courrier en photo

Lors de la disparition du timbre rouge après 173 ans de bons et loyaux services, FO Com dénonça fermement que La Poste écarte ainsi une frange de la population en imposant un affranchissement totalement numérique pour les courriers urgents.

Le fiasco constaté par la mise en place de la e-lettre rouge est total : cette dernière peine à franchir les 3 500 utilisations par jour alors que l’entreprise tablait sur 8 000 à 10 000 pour être rentable. « UFC Que Choisir », lors d’une enquête sur le sujet, déplore, contrairement à la promesse de La Poste, que 75% des courriers sont parvenus à destination en J+1 contre 89% pour le timbre rouge physique… Il semblerait que le numérique ait ses limites.

Mais La Poste persiste et signe : Désormais, et pour contrer l’illectronisme ou l’impossibilité pour les clients de se déplacer en bureau de poste, c’est le facteur qui va s’y coller. Via une application sur son smartphone professionnel, il scanne le courrier (pouvant aller jusqu’à dix pages) du client, non sans l’avoir informé sur les conditions de vente. Il saisit puis valide ensuite toutes les informations nécessaires à l’envoi : règlement général sur la protection des données, adresses de l’émetteur et du destinataire puis il lui fait choisir les options (avec ou sans suivi, couleur ou noir et blanc) ; Il perçoit ensuite le montant de la prestation et remplit le récépissé du carnet de commission. A son retour au bureau, il remettra les fonds perçus avec sa fiche de reddition des comptes. Ouf ! Voilà une prestation rondement menée et qui prendra tout de même un peu de temps (entre 8 et 10 min).

Même si, pour l’instant cette activité en est encore à ses balbutiements, La Poste a bien l’intention de développer ce process. FO Com sera vigilante pour que celle-ci soit intégrée dans le calcul de la charge de travail du facteur comme c’est le cas pour d’autres prestations ((Veiller sur mes parents ou petits plats portés).

Nouveaux modes de communication à La Poste : les annonces par voie de presse

Ces dernières semaines les annonces brutales émanant de La Poste ont généré des questions chez beaucoup de postiers. Enfin… émanant de La Poste pas vraiment. En effet, la plupart des postiers ont appris ces nouvelles par voie de presse. Mais dans quelle entreprise travaillons-nous ?

Pourquoi La Poste ne prend-elle pas la peine de communiquer en interne de changements aussi importants ? Cette façon de procéder n’engendre que questionnements et inquiétudes. La Poste n’a de cesse de marteler la baisse de fréquentation justifiant ainsi la diminution du personnel nécessaire en bureau. Justifiée par la crise Covid, cette baisse est réelle mais pas identique dans tous les secteurs. Depuis des années, la stratégie du Réseau et de la BGPN était d’externaliser les opérations et donc d’éloigner les clients.

Aujourd’hui, l’inquiétude est croissante chez les Chargés de Clientèle en ce qui concerne leur avenir. Même s’il est vrai que La Poste cherche de nouvelles activités (le passage du code devrait par exemple être quasiment généralisé), cela ne suffit pas.

Alors, lorsque dans les médias, on entend que ma French Bank ou que La Poste Mobile, c’est fini, un climat anxiogène et une inquiétude légitime s’installent. Derrière les gros titres accrocheurs peuvent se cacher des détails moins dramatiques. La Poste Mobile par exemple serait apparemment encore commercialisée dans les bureaux.

Couplées à l’arrêt de Western Union, au départ prématuré du Directeur de La Banque Postale cet été, ces 2 dernières annonces ne font qu’accentuer le questionnement bien légitime des postiers sur la solidité de leur entreprise. Aujourd’hui, aucun soutien, aucun élément de langages ne sont proposés aux personnels des bureaux à part ne pas être proactifs sur Ma French Bank.

C’est bien léger et pas sérieux. Il est urgent de rassurer les postiers par une communication interne et par la même rassurer les clients.